La fondation KB
(Khattou Mint El Boukhary), du nom de l’épouse du président de la République, Sidi
Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, serait-elle en train de devenir un Etat dans
l’Etat ?
Nous disposons des preuves concrètes (échanges de lettres entre le wali de Nouakchott,
le ministre de l’Equipement et de celui des Finances) que la fondation a bénéficié,
de largesses dans le domaine foncier : terrains d’un hectare dans toutes
les moughataas de Nouakchott, sauf dans celle de Tevragh-Zeîna où
la Fondation KB
a obtenu 3000
mètres carrés
En outre, la visite
qu'effetue actuellement l'Emir du Qatar le Président de la
république relance cette question de plus en plus présente dans l'esprit de
plusieurs mauritaniens qui commencent à s'interroger si la Première Dame n'est
pas tout simplement en train de faire profiter son ONG (décidément pas comme
les autres) de la logistique de l'Etat et de ses relations, sur le plan
diplomatique et de la coopération économique et politique avec des pays amis.
Pourquoi, en effet, l’épouse du chef de l’Etat ne mène ses activités de
promotion de sa fondation qu’en profitant des déplacements de son époux de
président ou de l’arrivée à Nouakchott d’invités de marque ? N’y
a-t-il pas là, comme le pensent certains, un dangereux mélange des genres qui
risque de se faire au détriment des intérêts de l’Etat ?
Car les intérêts du pays sont souvent soumis à ceux de la Fondation dont la
gestion, quoi
qu’on dise, reste très personnelle. Car ce que rapporte les
démarches de Madame la
Présidence, comme soutiens, subventions ou aides, ne sont
gérées que par elle-même. Ce qui arrive aux pauvres et aux démunis, n’est pas
quantifiable en fonction de ce qui est donné au nom de cette fondation.
Présidée par Madame Khattou Mint El Boukhari, secondée par son fils, Mohamed,
et ayant une « antenne » à la Présidence en la
personne de sa fille Amal, bombardée par son père attachée de
presse, la Fondation
KB a supplanté, injustement, toutes les organisations de
la sociétés civile par le simple fait qu’elle utilise le nom et les moyens de
l’Etat mauritanien pour faire sa promotion ! En cela, peut-on continuer à
évoquer son statut juridique d’association apolitique ?
La presse - toute la presse - ne prend la pas la peine de parler de ces
anomalies tout simplement parce qu'elle a été muselée, dès le départ, par
Madame la Présidente,
son fils et sa fille. Nous disposons d'informations sûres selon lesquelles
plusieurs directeurs de publication ont été contactés par la fille et le fils
du Président dans une tentative d'orienter leur jugement sur la nouvelle
famille "régnante".
Il est à craindre, au rythme où vont les choses, que Aicha Mint Tolba à
laquelle ont reprochait d’avoir été trop présente durant les dernières années
du règne de Ould Taya, ne soit qu’une petite écolière face à la trop
entreprenante Khattou Mint El Boukhary. (Nous suivons de très près cette
affaire).
source
: Houmoum Ennass (Mauritanie)
Tiré
de www.cridem.org
NB :
La fondation KB refuse de s’occuper des victimes de l’esclavage en Mauritanie
alors qu’elle a un but humanitaire, présidée par la première dame de Mauritanie
et possède d’énormes moyens venant en grande partie de l’Etat. Ce n’est
étonnant quand on sait que le président Sidi ould Cheikh Abdallahi a dans son
cabinet 20 conseillers où ne figure aucun Hartani. Les positions du président et
de son épouse ont le mérite de la clarté. Ajoutons que la tribu du président (
Idjeïdjëdë ) est l’une des plus esclavagistes de l’ethnie berbère. Il en est de
même de la tribu de son épouse, Khattou mint El Boukhari ( oulad Bisbäa ).
Celle-ci se caractérise par ses
anciennes capacités en matière de razzias, de rapts, captures, … des ethnies
noires réduites à l’esclavage. La tribu oulad Bisbäa se considère comme
appartenant à l’ensemble guerrier ( hassan ) et donc arabe.
Mohamed
Yahya ould Ciré