Rebondissements dans le scandale de l’assurance
maladie de France où des membres du gouvernement mauritanien sont mis en cause
Des sources dignes de foi ont
affirmé à l’ANI que les autorités judiciaires française ont établi la liste des
personnalités du monde politique et financier mauritanien concernées par le
scandale de l’assurance maladie en France, qui comprendrait, au moins, un
ministre du gouvernement actuel. Elle comporte aussi des diplomates, ainsi que
des personnalités qui ne sont plus en vie.
Ces mêmes sources affirment qu’un réseau d’escrocs est arrivé à exploiter une
l’organisation caritative française «Emmaüs» en présentant des documents
signés, attestant l’indigence de certaines personnes dont des anciens
ministres, des ministres du gouvernements actuels avec des membres de leurs
familles et des hommes d’affaires, pour qu’elle puissent accéder aux soins
gratuits.
Rappelons que l’agence France presse a publié une information relative à ce
scandale, selon la quelle des personnalités proches du pouvoir sont inculpées
par la justice française dans ce dossier où la victime est l’assistance maladie
qui prend en charge les ressortissants de pays étrangers malades se trouvant
sans ressources sur le sol français.
L'affaire a débuté en mars 2006 par un signalement au parquet de la caisse
primaire d'assurance maladie de Paris (CPAM) pour des faits mettant en cause 49
ressortissants mauritaniens et 15 Sénégalais, selon une source judiciaire.
Les suspects, parmi lesquels se trouvent des diplomates et des personnes
appartenant à des familles proches du pouvoir mauritanien, auraient abusé des
dispositifs de l'AME pour se faire soigner gratuitement en France en
fournissant de fausses déclarations de revenus et de résidence à la sécurité
sociale.
Le préjudice pour la Caisse
primaire d'assurance maladie de Paris, toujours en cours d'évaluation, est
supérieur à 660.000 euros.
Une information judiciaire a été ouverte le 8 mars 2007 pour "escroquerie
et tentative d'escroquerie en bande organisée, complicité et recel".
Pour l'instant, aucun des suspects n'a été inculpé, selon une source proche du
dossier qui rappelle que les diplomates bénéficient d'une immunité attachée à
leur fonction.
L'affaire a été mise au jour par un contrôle au bureau d'accueil de la Caisse primaire d'Assurance
maladie de Paris à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
Il est apparu à cette occasion que plusieurs demandes d'admission souscrites au
nom de ressortissants mauritaniens comportaient de fausses déclarations de
revenus et de résidence, rapporte la
CPAM dans un document transmis à la justice.
Interrogée sur 18 premiers cas litigieux par la CPAM, l'Ambassade de France à Nouakchott a
confirmé que 13 dossiers au moins ne correspondaient pas aux conditions prévues
par les textes, précise le texte que l'AFP a pu consulter Ainsi, l'un des
bénéficiaires de l'AME, directeur de société, est connu comme appartenant à
l'une des familles mauritaniennes les plus fortunées. Venant régulièrement en
France pour « affaires », il réside chez son frère à Paris.
Or, selon son dossier à la
Pitié Salpêtrière, il serait arrivé en France en 2002 où il
ne subsisterait que grâce à des aides associatives et serait domicilié chez
Emmaüs, une des principales organisations de lutte contre la pauvreté. Les
autres dossiers litigieux présentent les mêmes caractéristiques, a précisé à
l'AFP une source proche du dossier selon laquelle les fausses déclarations
auraient pour origine un travailleur social exerçant pour l'association Emmaüs.
Depuis 2005, la caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) mène un programme
de lutte contre les fraudes qui a permis de réaliser plus de 200 millions
d'euros d'économies en 2006 et 2007, selon l'assurance maladie qui a annoncé des
contrôles intensifiés en 2008.
Le 21
/03/2008
ANI
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