Boubacar ould Messaoud dénonce les lacunes du projet
de loi sur l’esclavage
Nouakchott, Mauritanie (PANA) -
Boubacar Ould Messaoud, président de l’ONG "SOS Esclave", une
organisation de défense des droits humains, a relevé vendredi de nombreuses
lacunes contenues dans un projet de loi récemment approuvé par le gouvernement
mauritanien, incriminant et criminalisant l’esclavage et qui sera prochainement
soumis au Parlement.
Dans un entretien exclusif avec la PANA, le président de SOS Esclave
déplore "l'oubli de la dimension de l'esclavage en tant que crime contre
l'humanité et "une absence notoire et déplorable au référentiel
religieux" dans le texte, tout en reconnaissant que le projet de loi
"est une avancée, dans le contexte mauritanien.
"SOS Esclave" relève également de nombreuses autres
"lacunes" et faiblesses telles que "l’absence de définition
claire de l’esclavage traditionnellement vécue en Mauritanie, les autres formes
modernes que l’on rencontre dans le pays, l’absence de définition des séquelles,
l’absence de renvoi à d’autres expériences vécues au sein de la communauté
internationale et de référence expresse à la convention de 1926".
Boubacar Ould Messaoud fait remarquer également l’inadéquation de
certaines peines édictées par le projet de loi.
Le projet de loi auquel se réfère "SOS Esclavage", vise,
rappelle-t- on, à compléter le dispositif existant et à combattre les pratiques
esclavagistes en définissant les crimes et délits d’esclavage en Mauritanie.
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