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juin 2007 : Un projet réprimant l’esclavage va être présenté au
Parlement :
10
ans de prison ferme pour les esclavagistes
Un texte
réprimant l’esclavage en Mauritanie, où des cas subsistent
localement malgré l’abolition officielle de cette pratique en 1981, était lundi
25 juin soumis aux discussions à Nouakchott avant d’être
soumis au Parlement mauritanien.
Plusieurs organisations comme SOS-Esclaves et l’Association
Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) ont participé à un atelier
sur cet avant-projet de texte sur l’esclavage. Dans la présentation de ce
texte, le premier ministre (PM), Zeine Ould Zeidane, a estimé
que les textes sur l’esclavage, adoptés notamment en 1981, "n’avaient
pas prévu de qualification explicite du phénomène, ni son incrimination et sa
répression".
Selon le
PM, la Mauritanie "aborde un tournant décisif par
lequel elle vise l’élimination de toutes les tares héritées du passé, la
promotion d’une culture d’égalité, de tolérance et de citoyenneté et la mise en
place de conditions favorisant le progrès social et l’émancipation de tous les
mauritaniens".
Le texte propose des peines pouvant atteindre 10 ans de prison ferme pour les
esclavagistes et interdit de "proférer en public des propos injurieux
envers une personne prétendue esclave".
Les participants pourraient apporter des amendements pour "mieux
qualifier l’esclavage à travers ses diverses manifestations connues",
a précisé Boubacar Ould Messaoud, président de SOS-Esclaves
pour qui, "l’initiative du gouvernement mauritanien est très bonne"
mais le texte proposé "mérite d’être amendé".
Le président de SOS-Esclaves a appelé à des mesures
d’accompagnement comme "la création d’une institution étatique vers
laquelle se dirigent les plaignants et qui soit chargée d’édicter des
programmes de développement en faveur des esclaves et leurs descendants".
Note: Info source : Tahalil Hebdo (Mauritanie)