TEMOIGNAGE 138 :
A.H.M.E.
A Monsieur le Président de la République Objet: Réclamation Monsieur le Président Si j'ai décidé après de longues hésitations de vous saisir aujourd'hui à travers cette correspondance, c'est parce que d'une part, j'ai subi une montagne d'injustice et de tracasseries à tous les niveaux d'une administration à laquelle vous avez pourtant, maintes fois réitéré les injonctions d'être à l'écoute des citoyens et que, d'autre part, mon problème, qui n'en est pas véritablement un, n'a trouvé aucune oreille attentive ni sur le plan régional, ni sur le plan central. Monsieur le Président Monsieur le Président L'objectif de ma correspondance n'est pas de situer la responsabilité de l'injustice que je subis depuis quinze ans, Allah le Tout Puissant, le Juste m'en récompensera, certainement. Mais je voudrais attirer votre attention, Excellence, que pour rien au monde, je ne me lasserai de condamner cette imposture. Surtout quand ceux qui devraient m'aider à régulariser ma situation usent de subterfuges et d'arguments fallacieux pour se débarrasser de moi sans aucune autre forme de procès. Que d'employés communément appelés personnel non permanent ont été recrutés au niveau régional depuis les dix dernières années. Pourtant de par mon ancienneté et mon profil, j'étais la plus indiquée. Mais comme toujours, d'autres considérations, d'autres mécanismes ont prévalu pour engager parfois des gens que des responsables régionaux de différents départements ont fait venir occasionnellement. Monsieur le Président Je sais que vos orientations depuis votre accession aux affaires le 6 août 2008 encouragent la bonne gouvernance et le respect de la chose publique. Mais je sais aussi qu'elles bannissent l'injustice et la discrimination. Les instructions de la dernière visite d'une mission de l'Inspection générale d'Etat au Brakna ont servi d'alibi pour la coordination régionale du Brakna pour me notifier qu'elle ne peut plus prendre la responsabilité, conformément aux directives de l'organe de contrôle, de continuer à entreprendre le travail indispensable que je fais depuis quinze ans pratiquement sans contrepartie. Du coup, Monsieur le Président, me revoilà dans la rue avec sur le bras une nombreuse famille dont un mari malade aux médicaments très coûteux. Les budgets régionaux de fonctionnement doivent bien servir à quelque chose! Au moins à payer le modique salaire d'une pauvre dame qui a accepté envers et contre tout de servie la cause de la Femme que les responsables régionaux et centraux desservent. Fatme Salma Mint Barka Planton bénévole depuis quinze ans à la coordination régionale du ministère des affaires sociales, de l'enfant et de la famille au Brakna. Source : Le calame |
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