lundi 17 mars 2008
Depuis quand et pourquoi un chef d’Etat
de l’OMVS, en l’occurrence le président Sénégalais Abdoulaye Wade, demande-t-il
et obtient la reconduction d’un haut commissaire de l’organisation, en
flagrante violation de son acte constitutif qui stipule que le poste de haut
commissaire est rotatif entre la Mauritanie et le Mali, le Sénégal ayant le
siège de cette organisation ?
Lors du dernier sommet de Dakar, qui a reconduit Mohamed Salem Ould Merzoug
pour la deuxième fois à la tête de cette organisation sous-régionale, Abdoulaye
Wade s’est transformé en véritable griot pour fabriquer des louanges imméritées
à l’endroit de Ould Merzoug, un traître de la Nation mauritanienne.
On sait que Ould Merzoug n’est pas à son premier forfait.
Sous Ould Taya déjà, il a vendu la cause haratine et la lutte des droits de
l’homme contre le poste de commissaire à la sécurité alimentaire.
Cette fois, il s’agit d’une affaire plus grave, celle qu’on peut appeler la
vraie affaire des vallées fossiles.
Sur demande de son nouveau maître monsieur Abdoulaye Wade, Ould Merzoug a
autorisé l’ouverture des vannes pour que le fleuve coule sur le Sénégal en
détournant la ville de Saint-Louis qui, dit-on, était menacée d’inondation.
Cette ouverture irrégulière du fleuve par la langue de barbarie a été mijotée
durant le règne de l’ex-CMJD qui ne comprenait rien à l’importance de l’enjeu
pour l’avenir de la Mauritanie. Le ridicule ne tue plus !
Sous Ould Taya, on a emprisonné l’ex-commissaire Baba Ould Ahmed Youra sur la
base d’une fausse information alors qu’on est aujourd’hui entrain de glorifier
Ould Merzoug pour une vraie trahison !
Il faut dire que l’OMVS n’est pas à sa première ni à sa dernière affaire.
Déjà, du temps où elle était l’OERS (Organisation des Etats Riverains du
Sénégal), c'est-à-dire le Sénégal, la Guinée, la Mauritanie et le Mali, Ahmed
Ould Daddah en était venu presque aux mains avec l’ancien président guinéen,
feu Sékou Touré.
Mais, c’était le contraire de Merzoug parce que Ahmed Ould Daddah tenait à la
préservation des intérêts de la Mauritanie. Pourtant, Sékou Touré était
redoutable.
Il est contre toute logique de reconduire un haut commissaire même mauritanien
soit-il, à plus d’un mandat. Sinon, il sera un corrompu entre les mains du
Sénégal, des bailleurs de fonds et les soumissionnaires étrangers pour les
marchés juteux de l’organisation.
Apparemment, les intérêts de la Mauritanie sont mieux préservés par les hauts
commissaires maliens. Dommage !
Dans tout cela, il y’a cependant un point positif pour Ould Merzoug : c’est que
l’argent qu’il reçoit en bradant les intérêts de la Mauritanie, il l’investit
dans l’acquisition des villas cossues à Nouakchott.
Source : http://ltvidar.blogspot.com/2008/03/merzoug-langue-de-barbarie-la-vraie.html