Flamnet-Agora:
L’esclavage a-t-il existé chez les négro-mauritaniens ?
Sur
ce sujet qui suscite tant de polémiques vaines et de faux débats,
il est temps d’éclairer l’opinion sur cette question en toute
sincérité, avec beaucoup de véracité et d’esprit objectif. En
effet, certains qui ont eu à aborder cette question de l'esclavage
chez les négromauritaniens, ont fait preuve de tant d'ignorance et
surtout beaucoup d’hypocrisie, si ce n’est pour des raisons de
calculs sociopolitiques mesquins, désinformant ainsi ceux qui sont
intéressés par ce sujet ; le dit sujet que l’on peut qualifier
peut-être de n’importe quoi, mais sauf de tabou, dans la mesure où
l’on a affaire qu’à un vrai faux débat! Sans référence
aucune, sans enquête aucune au sein des populations, les fossoyeurs
de l’histoire négromauritanienne, nantis de leurs privilèges dans
les régimes qui se succèdent dans le pays, cherchent à être les
faiseurs de l’histoire autour de cette question, comme cela a
toujours été le cas sur tous autres aspects de l’histoire de la
Mauritanie. Selon
la définition: "L'esclavage
est l'état d'une personne qui se trouve sous la dépendance absolue
d'un maître qui a la possibilité de l'utiliser comme un bien
matériel. Il est la privation de la liberté de certains hommes par
d'autres hommes, dans le but de les soumettre à un travail forcé,
généralement non rémunéré. Juridiquement l'esclave est considéré
comme la propriété de son maître. A ce titre, il peut être
acheté, loué ou vendu comme un objet."
Si
chez les hommes blancs, l’esclavage s’est fait parfois dans des
conditions sanglantes envers l’homme noir, il convient de rappeler
que cela s’était passé il y a des siècles, et que par suite de
la prise de conscience des penseurs, humanistes et scientifiques,
l’esclavage fut tout simplement aboli et par la suite interdit,
souvent au prix de luttes sans merci livrées contre les partisans de
l’esclavage.
Et qu'en est-il de ce qu’on prétend être de
l’esclavage chez les noirs? En fait, déjà il est nécessaire de
souligner que le mot «
esclavage »,
tel défini plus haut, est un mot trop fort, mal adapté, et
complètement tout à fait en dehors de ce qui se passe chez les
noirs de façon générale, et chez les négromauritaniens en
particulier. Le plus ignorant de la culture noire devrait néanmoins
être capable de se poser certaines questions comme:
«l’esclavagiste
tel défini, peut-il exister au sein d’une même communauté vivant
ensemble depuis la nuit des temps»?
Y’a-t-il eu esclavage de blancs entre eux, de jaunes entre eux?
Donc peut-il exister entre noirs? Fort heureusement, ce genre débat
ne semble susciter polémique qu’en Mauritanie,
et allez savoir pourquoi.
A l’image d’une nation
civilisée, qui se veut organisée et bien structurée pour assurer
la survie de tous, les communautés négromauritaniennes étaient et
sont organisées de façon à établir une totale complémentarité
et une parfaite symbiose entre tous ses membres, pour l’intérêt
général commun. Cela se passe donc à travers l’affectation de
chaque membre de la communauté à une fonction où il semble être
celui le plus apte pour l’accomplir.
Ainsi, celui qui
possède des dons de réflexions approfondies est considéré comme
le maître auprès de qui on va chercher connaissance et auprès de
qui tous les enfants seront confiés pour leur éducation; celui qui
se trouve dans de bonnes aptitudes physiques sera celui qui va se
charger des travaux nécessitant d’efforts physiques; et celui qui
adore manier le fer sera celui qui sera chargé de la forgerie, et
ainsi de suite…Et tout cela dans l’égalité et le respect
mutuel.
Le marabout va éduquer l’enfant du forgeron qui,
en échange, lui réalisera des travaux de forgerie, parce que la
culture de la monnaie d’échange
« l’argent »
n’avait pas encore envahi les moeurs.
La conséquence de
cette organisation sociale est la formation de groupes de professions
appelés castes, parce que chacun individu semble suivre le chemin de
son ascendant. Mais en tout cas, il y a une parfaite symbiose où
chacun trouve son compte. Contrairement aux idées reçues, les
mariages inter-castes existent bel et bien, même s’il y a des
préférences comme celles qui veulent, pour de simples
considérations économiques, que les mariages s’effectuent entre
membres d’une même descendance.
Comme on le voit ainsi,
certains qui se posent de questions quant à l’existence de
l’esclavage chez les négromauritaniens, s’apercevront que cette
même organisation sociale décrite existe aussi dans leur
communauté, et puisqu’il n’ y a pas esclavage intracommunautaire
chez eux, il ne peut exister chez les negromauritaniens.
Partant
de ces faits, parler d’esclavage dans la communauté
négromauritanienne relève d’ignorance totale, de pauvreté
culturelle et surtout de malhonnêteté intellectuelle. Parce que
chez les noirs, il ne peut y avoir usage de force, de contrainte ou
d’endoctrinement pour obliger une être humain à travailler
gratuitement pour un autre. C’est contraire aux coutumes et aux
valeurs humanistes ancestrales de l’homme noir. Il n y a non plus
jamais eu de captivité d’humains ou des enlèvements de petits
enfants à la razzia comme cela a été le cas chez les communautés
arabes.
Mieux, les communautés Peulh, Sarakolé, Wolf,
Sérère, Bambara, aux coutumes proches, mais plus ou moins
conservatrices suivant l’ethnie, ont toujours coexisté et évolué
ensemble dans un même espace naturel sans qu’il y ait un
quelconque phénomène d’esclavage entre elles. Et le phénomène
d’esclavage n’est d’ailleurs apparu dans cet espace
géographique qu’avec l’arrivée des berbères aux tempéraments
belliciste et chauvin reconnus.
L’homme noir est connu pour
son esprit émotif et son sens de la compassion envers n’importe
quel être humain, et souvent ses qualités sont assimilées à tort
à de la naïveté. Et pour ce qui est de la communauté noire
mauritanienne, malheureusement la cohabitation qu’elle a subie n’a
pas été à la hauteur de son esprit de paix et de générosité
!
Elle a été surprise, trahie et abusée par des cohabitants
d’une autre culture, qui lui sont venus de loin, et dont les
membres ont montré le ventre bien plus gros que les yeux et le
coeur. Il en a résulté que bon nombre de ses fils, pour la plupart
enlevés depuis leur tendre enfance, sont tombés dans l’esclavage
pur, tant redouté!
Malgré les temps qui changent, le monde
qui se modernise, la mondialisation, les esclavagistes mauritaniens
actuels, connus de par le monde entier, paresseux et attirés par le
gain facile, préfèrent continuer à perpétrer l’esclavage en
utilisant de façon hypocrite la religion. Cela est-ce le fait que,
chez ces esclavagistes, il y a incapacité de pensées scientifiques
et humanistes comme chez l’homme blanc?
En tout état de
cause, la communauté negromauritanienne souffre cruellement! Car, en
plus d’être entrain de se faire priver de son milieu naturel et de
sa survie, elle est accusée de tous les maux, dont le dernier en
date, celui de l’esclavage ! Aussi, en plus de se faire rejeter par
ses bourreaux, elle se fait aussi rejeter par ses semblables noirs
victimes de l’esclavage endémique.
Avec une nouveauté
inouïe dans l’histoire de l’esclavage : les esclaves, sur
volonté de leurs maîtres, peuvent même être utilisés pour
réprimer ou massacrer leurs propres frères, comme ce fut le cas en
1989 lors de la sanglante crise sénégalo-mauritanienne.
Avec
le regroupement au sein d’un même pays des communautés
arabo-berbères et négro-mauritaniennes, est-il légitime de faire
le constat suivant : «
il n'y a plus de patrie; l’on ne voit d'un pôle à l'autre que des
tyrans et des esclaves ».
Le
03 aout 2012 Mamadou
Dia
«
Au Fouta la révolution des almamy avait officiellement aboli
l’esclavage mais les pratiques ne sont pas abandonnés… »
La
solution n'est pas de refuser l’évidence mais de lutter contre
l'infamie dans nos sociétés qui refusent d’avancer positivement
vers une société respectable et si le négationnisme vient de ceux
qui devraient aujourd’hui prendre leur courage entre les
mains, surfé à contre courant des considérations aussi vieilles
que le monde pour s’assurer que leurs peuples arrivent à en finir
avec l’esclavage nous avons de quoi nous inquiété. Mr Dia,
écrire de belle phrases ce n’est pas se qui est difficile mais
écrire des bonnes phrases c’est extrêmement difficile en ses
moments qui courent en Mauritanie. Laissez-moi-vous faire sortir 2 ou
3 petites choses dans votre texte.
1.
D’abord vous confondez une fonction : forgeron, berger, pécheur et
l’esclave ce qui est très grave, le pécheur est lui au moins
propriétaire de sa pirogue et l’esclave lui il est propriétaire
de quoi ?
On
a vu dans aucun village au Fouta les cimetières des forgerons
et cimetières des torodo mais on a vu les cimetières du village et
les cimetières des esclaves, allez faire un petit tour dans le
Fouta et du guidimakha vous verrez. On a non plus jamais vu une
personne interdite de diriger un ASC, ou une coopérative par ce que
il est marabout, demandez a un « matioudo» d’être maire dans
votre commune, vous risquez mon cher frère d’être exterminer.
2.
Puis y’a la légèreté avec la quelle vous aborder une question
aussi importante pour notre société, l’esclavage ne relève pas
des razzia seulement ou d’enlèvement d’enfants, elle est une
mode de domination après chaque guerre le butin été des femmes,
enfants et adultes tous transformer en esclave, qu’on vendait et
achetait dans les marchés. Au Fouta la révolution des almamy
avait officiellement aboli l’esclavage mais les pratiques ne sont
pas abandonnés et les stigmatisations encore moins et c’est parti
pour durer, je crois que mon cher frère vous n’êtes pas sans
savoir que les peulh sont surement l’une des rares sociétés où
quant un esclave se rachète il passe d’une caste « matioudo » à
la caste « galouké » qui au faite dans les regards n’est pas si
différents. En conclusion mon cher frère ce n’est pas par ce
que la communauté noire en Mauritanie souffre de nombreuses
discriminations qu’on doit vider aussi facilement les comportements
condamnables qu’elle inflige à d’autres membres de sa
communauté, encore une foi la solution n’est pas de refuser la
vérité mais d’arborer le chemin de la vérité avec courage car
de toute façon nous serons un jour appeler à y faire face. « so
tampéré kasaani tampéré nu hédi » « si un travail n’est pas
fini il reste du travail ». L’esclavage dans sa forme la plus
sauvage n’est plus visible dans beaucoup de sociétés
négro-mauritaniennes mais l’histoire du harratine esclavagiste a
Rosso reste encore vif dans nos esprit puis qu’il s’agit bien
d’un negro-mauritanien qui avait des esclaves négro-mauritaniens
il ne serait pas alors étonnant de tomber sur des halpulaar qui
pratique cette même esclavage a l’ancienne. Mais une chose est
sur la stigmatisation, l’appauvrissement et les maltraitances
contre une partie de la communauté continue belle et bien dans les
communautés négro-mauritaniennes dans son ensemble et elle doit
être combattu comme toutes autres crimes. Maintenant la question
est de savoir comment ? Vous avez écris vos pensés Mr Dia vous
avez vu les réactions de négro-mauritaniens comme vous alors il est
temps peut être de se ressaisir car les camarades qui on réagit ici
vous disent que NOUS N’AVONS PAS BESOIN D’UNE BONNE DEFENSE MAIS
DE BONNE SOLUTIONS car la vérité elle saute à l’œil.
Dr
Ousmane Sy IRA-Mauritanie Section Sénégal
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